ou le sauvetage d’un loupé prévisible. J’avais en tête une recette indienne alléchante de sablés à la farine de pois chiche («magage» signifie cerveau en Gujarati ; ces sablés seraient excellents pour la mémoire, l’intelligence et la clarté d’esprit) dont le mode opératoire me paraissait pour le moins étrange à réaliser, mais étant parue dans un livre j’ai eu envie de me lancer. Pour commencer, il faut que je sois honnête : je n’avais pas tous les ingrédients (ceci expliquant peut-être cela…), et j’ai donc fait le jeu des substitutions, pensant prendre un risque minime pour une recette de sablés.
Ingrédients pour 2 à 4 gourmands : 200g de farine de pois chiche – 75g de beurre 1/2 sel – 25g de pâte de pistache – 90g de sucre blond – 4 à 6 CàS de lait de riz – 1CàC de cardamome moulue
La recette originale est bien-sûr réalisée avec du ghee, du beurre clarifié que je n’ai pas encore pris le temps de faire à la maison. C’est pourtant simple : il suffit de faire fondre du beurre non salé (c’est là que réside le problème : il ne nous vient jamais à l’esprit d’acheter du beurre doux en Bretagne!) à feu très doux et d’en retirer toutes les impuretés qui remontent à la surface jusqu’à l’obtention d’un liquide limpide. Meilleur pour la santé, le ghee peut-être utilisé pour la cuisson car il ne brûle pas comme le beurre. Il peut se conserver dans un bocal sans réfrigération pendant au moins un an.
Donc quand on n’a pas de beurre clarifié chez soi, faire fondre à feu doux dans une casserole beurre et pâte de pistache, verser la farine en remuant sans cesse.
C’est là que ça se corse : le mélange est censé s’alléger, devenir mousseux et prendre une couleur brune au fur et à mesure de la cuisson…
Coloration : OK!
Pour le reste, on repassera. Normalement, la cuisson dure un quart d’heure environ : c’est à peu près dans ce temps là que j’ai eu très mal au bras à force de remuer je vous le rappelle, farine et matière grasse fondue!
Le sauvetage : en désespoir de cause, j’ai rajouté 4 à 6 CàS de lait pour essayer d’obtenir un genre de pâte.
Rajouter le sucre et la cardamome moulue.
Verser le mélange dans un plat garmi de papier sulfurisé.
D’après le livre, on laisse refroidir et on découpe de petits rectangles dans la pâte.
Au regard de la chose, j’ai préféré enfourner le tout une dizaine de minutes à 200°C.
Au final, un résultat sans doute fort éloigné de ces petits sablés indiens, nourriture de l’âme… mais des petites friandises orientales succulentes (qui, à défaut, nourrissent le tour de taille…).
Note : retester la recette avec les ingrédients originaux.
En attendant, vos suggestions sont les bienvenues ainsi que vos recettes si vous connaissez ces fameux «magage».